31.5.10

Message d'un petit commerçant

J'en reçois assez souvent, de ces messages : "peut-on vraiment quitter la Sécurité sociale ?". Et si je veux être honnête, je me dois de répondre : si vous êtes salarié, c'est quasiment impossible, si vous êtes à votre compte, c'est extrêmement difficile, sauf si vous prenez des mesures radicales telles que celles évoquées dans mon message comment échapper au Sécuraptor. Mais comme le disait le regretté Edouard Chambost (spécialiste des paradis fiscaux) : la plupart des Français ne sont pas assez malins pour ça !

Ce commerçant m'écrit :
Pourquoi les directives européennes ne sont-elles pas appliquées ? Ne peut-on pas se plaindre directement à la Cour européenne ? Si ça continue comme ça je devrai fermer mon activité, la sécurité sociale me prend tout ce que je gagne, c'est plus possible. Je suis commerçant : sur 30 000 euros de revenu il me reste à peine 15000, je comprends qu'il faut un peu de solidarité mais là je suis plus d'accord. Rien à faire, on n'a qu'à payer ou alors se mettre au RMI. C'est lamentable !
Le salarié lambda qui lit ça se dit sans doute qu'il doit y avoir une erreur : "à moi on ne me prend pas autant !" En fait si, mais, trompé par la propagande étatique qui occulte la notion de "salaire complet", il est vampirisé tout autant mais ne le voit pas (voir aussi l'étude de Georges Lane Combien nous coûte, à vous et à moi, la Sécurité sociale ?).

Quant à la non application des directives européennes, on sait que les hommes de l'ombre, séides du pouvoir crypto-collectiviste franchouillard, y veillent attentivement. Au XVIIe siècle, on avait l'Homme Rouge, au XXIe on se contente de petits hommes gris (qui sont loin d'être des éminences)...

28.5.10

Et vive la solidarité citoyenne !

Madame la Ministre des Affaires Sociales,

Permettez-moi de prendre la respectueuse liberté de vous exposer ce qui suit et de solliciter de votre bienveillance l'appui nécessaire pour obtenir satisfaction.

Je suis âgé de 24 ans, sans emploi, et je suis marié à une veuve de 44 ans, laquelle a une fille qui en a 25. Mon père a épousé cette fille.

A cette heure, mon père est donc devenu mon gendre, puisqu'il a épousé ma fille. De ce fait, ma belle-fille est devenue ma belle-mère, puisqu'elle est la femme de mon père.

Ma femme et moi avons eu en janvier dernier un fils. Cet enfant est donc devenu le frère de la femme de mon père, donc le beau-frère de mon père. En conséquence, mon oncle, puisqu'il est le frère de ma belle-mère. Mon fils est donc mon oncle.

La femme de mon père a eu à Noël un garçon qui est à la fois mon frère puisqu'il est le fils de mon père, et mon petit-fils puisqu'il est le fils de la fille de ma femme. Je suis ainsi le frère de mon petit-fils, et comme le mari de la mère d'une personne est le père de celle-ci, il s'avère que je suis le père de ma femme, et le frère de mon fils. Je suis donc mon propre grand-père.

De ce fait, Madame la Ministre, et bien que je ne remplisse pas à ce jour toutes les conditions d'âge requises, je sollicite un Revenu de Solidarité Active, ainsi que les Allocations Familiales, la Carte Famille Nombreuse, l'Aide personnalisée de retour à l'emploi, la Prime pour l'emploi, la Couverture maladie universelle, la CMU complémentaire, l'Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées, l'Assurance vieillesse des parents au foyer, l'Allocation personnalisée d'autonomie (APA), l'Allocation spécifique de solidarité (ASS), l'Allocation équivalent retraite (AER), l'Allocation d'adoption, l'Allocation de rentrée scolaire (ARS), la Prestation d'accueil du jeune enfant (PAJE), les Allocations logement (APL, ALF, AL/ALS), la Carte Senior SNCF, la Carte Améthyste, la Carte Emeraude, et l'exonération des impôts locaux et de la redevance TV.

Et si vos services pouvaient nous trouver rapidement une aide ménagère et une garde d'enfant à domicile et nous procurer des "chèques emploi service universels préfinancés", je crois que la France se montrerait à la hauteur de sa réputation de pays solidaire et citoyen. Croyant en la justice sociale de mon pays, je ne doute pas un instant obtenir satisfaction.

Assuré de votre compréhension bienveillante, je vous prie de recevoir, Madame la Ministre, l'expression de mes sentiments les meilleurs.

22.5.10

Escrocs de tous les pays, unissez-vous !

Quelque part aux Etats-Unis, en 1920, dans un tribunal :

- Le juge : Votre seule activité était d'encaisser de l'argent, d'émettre un reçu, puis de redistribuer ce même argent trois mois plus tard avec un intérêt ?
- Le prévenu, Charles Ponzi : Oui, monsieur.

Tiré de "Profession escroc" de Michel Turin.

J'imagine Pierre Laroque, "père fondateur " de la Sécurité sociale, devant un tribunal de ce genre, en 1945, interrogé par un juge qui a de sérieux doutes sur ses intentions.

- Votre projet est bien d'encaisser de l'argent, arbitrairement soutiré de force à des assujettis (à la différence des victimes de Ponzi, qui venaient le voir de leur plein gré), puis de redistribuer ce même argent plus tard, sans intérêt, mais de façon tout aussi arbitraire et en fonction de ce que vous aurez en caisse à cet instant ?

- Oui, monsieur. Mais remarquez qu'à la différence de Ponzi, qui était un escroc avéré, je ne garde rien pour moi. Le but n'est pas de m'enrichir, ni d'enrichir non plus cette "Sécurité sociale" que je préconise. Tout cela est fait avec des intentions nobles, puisque c'est sans but lucratif.

- Sauf que ce système a un coût, et que vous êtes bien forcé de vous servir sur l'argent soutiré pour régler ce coût.

- Mais c'est aussi ce que font les compagnies d'assurance. Mon système est une espèce d'assurance, meilleure encore que l'assurance privée, puisqu'elle prétend à l'universalité.

- Sauf qu'une assurance digne de ce nom tient compte du risque qu'elle entend couvrir et s'engage par contrat avec des clients consentants, ce que votre système ne fait absolument pas, puisqu'il est régi par l'arbitraire et que son seul but semble de faire payer de force les "riches" au profit des "moins riches".

- C'est tout le principe du mutualisme, non ?

- Sauf que le mutualisme repose sur le consentement des mutualistes, alors que dans votre système tout marche par la coercition. Finalement, qu'est-ce qui le différencie réellement d'une escroquerie telle que celle de Ponzi ?

- Mais monsieur le Juge, il suffit de décider que c'est légal et obligatoire, ainsi ça ne pourra pas être une escroquerie !

- Le résultat sera le même. Je condamne donc votre projet au nom du droit ! Un pays qui l'adopterait finirait un jour dans la banqueroute et la misère. Allez le proposer à ces nations en esclavage, loin, là-bas, à l'Est...

19.5.10

La fin du monopole de la Sécurité sociale annoncée par Jacques Attali !

Ce que le droit européen a réalisé dès 1992, mais que les tribunaux français ont refusé jusqu'ici d'appliquer, risque bien d'aboutir enfin sous la pression économique, en raison de l'endettement que le tonneau des Danaïdes démentiel de la sinistre SS fait peser sur le pays.

Le clown L'intellectuel bien connu Jacques Attali (ne pas confondre avec Attila, saint patron des percepteurs), fossoyeur lui aussi du pays depuis de si longues années (au moins depuis 1981), a commis un nouveau livre chez Fayard : "Tous ruinés dans 10 ans ?". C'est moins fumeux que sa brève histoire de l'avenir dont j'avais parlé il y a quelque temps.

En effet, il semble dans ce livre renier ses envies socialistes dispendieuses du passé pour revenir à la stricte raison économique. Comme quoi, même l'aveuglement politique trouve un jour son terme.

Et si vous feuilletez ce livre en librairie (car mon article n'est pas une recommandation de l'acheter, Attali nous a assez volé par le passé via le fiscalisme étatique), allez page 186. Vous y lirez les propositions de sortie de crise du plumitif polymathe, et ce qu'il préconise à l'avenir concernant la protection (a)sociale :
l'Etat partage les responsabilités avec des assureurs privés en charge de la mise en œuvre de missions de service public. Par exemple, la santé peut rester du domaine du privé.
Notre polygraphe visionnaire a seulement vingt ans de retard. Mais on lui dit quand même : "bienvenue au club !"

18.5.10

Bons mots sur les impôts

Des mots opportuns en cette époque de la déclaration annuelle (déclaration de haine ?) que le Vampire du peuple exige de vous...
- Si Attila était vivant, il serait percepteur...

- J'ai essayé de payer mes impôts avec le sourire. Ils préfèrent un chèque.

- Je laisserais bien mon corps à la science, mais j'ai peur que les services fiscaux usent de leur droit de préemption.
Extrait de Jean Yanne, "On n'arrête pas la connerie", un monument de loufoquerie (entre standardisation européenne des suppositoires et hortensias carnivores) et de bons mots assez souvent quasiment libertariens.

15.5.10

Une dette pourrie dans un grand Trou

On sait que le système de protection sociale franchouillard, que même Cuba et la Corée du Nord nous envient, est entièrement financé à crédit, par de l'argent emprunté sur les marchés financiers. Les agences de notation financière, comme Moody's, évaluent régulièrement la capacité de remboursement de l'État.

Le 12 mai dernier, Moody’s a confirmé la note des trois principaux organismes participant au financement de la protection sociale : l’Acoss (banque de la sécurité sociale, qui encaisse le butin de la prédation urssafienne et comble les trous par l'emprunt), l’Unedic (assurance-chômage) et la Cades (Caisse d’amortissement de la dette sociale, qui apure - façon de parler - les écuries d'Augias déficits accumulés).

Apparemment, ça ne la choque pas d'anticiper que "en 2012, la dette de l'assurance sociale française aura vraisemblablement doublé par rapport à son niveau de 2008" (voir le graphique des Echos ci-dessous) car elle lui conserve sa note triple A.


Il faut dire que cette agence n'avait pas vu venir la crise des subprimes et avait attendu le dernier moment pour dégrader par exemple Lehman Brothers avant sa faillite - on fait mieux en matière de prévisions. De tels organismes ont au moins un intérêt du même ordre que celui du célèbre canari dans la mine : dès que Moody's dégradera la France en dessous du triple A, c'est que la faillite aura réellement commencé.

Ce qui est beau avec la dette de l'Etat, c'est que ce n'est la dette de personne - d'où l'irresponsabilité générale. Les naïfs qui croient que c'est la dette de tous les Français se trompent : il suffit de ne plus être résident en France, et donc d'échapper au vampire fiscal, pour ne plus être ainsi "endetté". Et les idiots de gauchistes pourront toujours essayer de "faire payer les riches", ce sera aussi facile que de trouver "de la neige en enfer", comme disent les Anglo-saxons.

13.5.10

Un bon mot pour un sale Etat

"Moi j'ai été ruiné par l'Etat à qui j'ai donné toute ma vie les trois quarts de mon salaire. Le dernier quart, je l'ai donné aux femmes. Il ne me reste rien !" (Michel Galabru, le 30 avril 2004)

9.5.10

"Crise systémique" : voilà qu'on sort les gros mots !

Dans le cadre de la sempiternelle rubrique "la faillite nous voici", j'ai trouvé ceci sur le blog 2villepin.free.fr (en fait, via www.wikio.fr/sante/securite_sociale).


Dette sociale: devant la Commission des Finances, Marie-Anne Montchamp met en garde contre une "crise systémique"

dimanche 9 mai 2010 :: Economie

Sans attendre la conférence des déficits, Marie-Anne Montchamp remet le sujet de la dette sociale sur le tapis. La députée UMP a présenté mercredi devant la commission des Finances une communication critiquant la "politique d'équilibriste" du gouvernement. "On frôle la crise systémique", n'hésite pas à dire l'élue villepiniste.

Le problème est connu, mais il prend un tour particulier avec la crise de la dette qui secoue l'Europe. L'Acoss (l'Agence qui centralise la trésorerie des organismes de Sécurité sociale) cumule actuellement deux années de déficit de la Sécurité sociale. Le besoin de trésorerie dépasse déjà les 30 milliards d'euros, et il devrait atteindre 56 milliards à la fin de l'année, selon les informations obtenues par Marie-Anne Montchamp.

Ces chiffres sont moins dégradés que les prévisions, mais ils n'en sont pas moins "préoccupants". Le gouvernement ayant décidé de ne pas transférer ces déficits vers la Caisse d'amortissement de la dette sociale, l'Acoss doit combler elle-même ces besoins de financement.

Pour se financer, l'Acoss a, jusqu'à présent, utilisé deux prêts (d'un an) de la Caisse des dépôts et consignations (pour 80 % du besoin de financement), et des billets de trésorerie (pour 20 % de ses besoins). Cela ne manque pas de souligner des faiblesses puisque d'une part la CDC a des limites de prêts, et d'autre part, déjà l'Acoss (qui a levé au total 6,7 Mds € à fin mars) représente près de 20 % du marché français des billets de trésorerie, instruments de financement de court terme par nature. Ce mois-ci, l'Acoss aura recours à un emprunt sur le marché international, avec l'appui de l'Agence France Trésor.

"Ce mode de financement à très court terme rend l'Acoss particulièrement exposée au risque de taux". L'Acoss est ainsi devenue "emprunteur supplémentaire public" sur les marchés, avec de ce fait, puisqu'elle se finance à court terme, un vrai risque d'illiquidité. "Le financement à court terme de son déficit fait peser un risque trop important sur l'Acoss, estime la députée du Val-de-Marne. La Cour des comptes l'a signalé, tout comme l'agence de notation Standard & Poor's, que j'ai auditionnée récemment". L'élue demande que le Parlement soit informé de façon beaucoup plus précise de l'évolution de la trésorerie et des conditions d'émission de dette.

Au-delà de ces questions techniques se cache un débat de fond sur les prélèvements obligatoires. Pour transférer plus de dette à la Cades, il faudrait en effet accroître ses ressources, en l'occurrence la CRDS. "Il faut être courageux et augmenter les ressources de la Cades en relevant le taux de la CRDS. Cette contribution supplémentaire ne devra pas être incluse dans le bouclier fiscal", juge Marie-Anne Montchamp.

Source: Vincent Collen (Les Echos)